L’helminthosporiose

L’helminthosporiose est causée par Drechslera teres, un champignon qui se conserve dans l’enveloppe des grains donc qui peut être transmis par des semences infectées. Cette maladie est celle pouvant être la plus néfaste pour les orges d’hiver comme pour les orges de printemps et peut ainsi engendrer des pertes allant jusqu’à 35% du rendement.

Agronomie

14 novembre, 2022

6 mn de lecture

Le cycle de développement de l'helminthosporiose

Le champignon peut se situer soit dans les résidus de culture soit dans des semences infestées. Avec l’arrivée des températures chaudes (optimum12°c et 16°c) et d’humidité au printemps (hygrométrie >95%) entre le champignon se réactive et produit des conidies et ascospores qu’il libère dans l’air. Les feuilles inférieures sont alors infectées mais cela a peu d’impact sur le rendement. Cependant les pluies du printemps et le vent font remonter les conidies qui infestent les feuilles supérieures affectant alors le rendement.

Cycle de développement de l'helminthosporiose

Quels sont les symptômes de l'helminthosporiose ?

2 types de symptômes de l’helminthosporiose existent :

Symptômes de type réseau : des nécroses allongées de longueur variable se rejoignent entre elles pour former une « maille de filet ».
Symptômes de type tache brunes : des nécroses ovales ou rectangulaires de couleur brune et entourées de chlorose apparaissent.

Attention cependant, l’helminthosporiose peut ressembler aux grillures et à la ramulariose. Découvrez notre clé de détermination pour bien identifier la maladie présente sur vos parcelles.

Comment lutter contre l'helminthosposriose ?

L’helminthosporiose pouvant survivre dans les résidus de culture, il est important de broyer et d’enfouir ces derniers pour limiter les contaminations. Il convient aussi d’allonger la rotation en laissant au minimum 2 ans entre deux cultures d’orges sur une même parcelle. Les différentes variétés d’orges ont des sensibilités variables face à l’helminthosporiose. Il est donc fortement recommandé de semer les variétés les moins sensibles sur vos parcelles à risque.

Concernant la lutte chimique, des phénomènes de résistance existent et sont en croissance actuellement notamment face aux SDHI et aux QoI. Il faut donc varier les modes d’actions pour limiter le développement de ces résistances. Sur une variété sensible, il est recommandé d’intervenir dès lors que 10% des feuilles sont infectées tandis que pour les variétés moyennement sensibles, il est possible d’attendre que 25% des feuilles présentent des symptômes.

L’helminthosporiose commence à se développer dès le stade 1 nœud de la céréale. Cette maladie pouvant être très préjudiciable, il faut la contrôler le plus tôt possible en traitant entre le stade 1 nœud (BBCH 31) et le stade sortie des barbes (BBCH 49).