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Rouille jaune céréales

La rouille jaune du blé 

La rouille jaune, causée par le champignon Puccinia striiformis f. sp. tritici, est une maladie fongique qui affecte les cultures de blé. Sa capacité à réduire considérablement les rendements, sa propagation rapide et son adaptabilité font d'elle une menace persistante pour les cultures de blé. Cet article vise à fournir une compréhension approfondie de la rouille jaune, en explorant ses symptômes, son cycle de développement, ses impacts économiques et environnementaux, et les stratégies de lutte disponibles.
Rouille jaune céréales

Symptômes et identification

Les symptômes de la rouille jaune sont facilement reconnaissables. Des pustules jaunes, parfois orangées, se développent sur les feuilles, les gaines et parfois les épis, généralement disposées en stries parallèles aux nervures. À mesure que la maladie progresse, les pustules s'allongent et se transforment en une masse poudreuse de spores orange. L'infection peut décolorer les feuilles, les dessécher et les faire tomber prématurément, réduisant ainsi la photosynthèse et la capacité de la plante à produire des grains.

Cycle de développement et conditions favorables

Le mycélium ou les spores actives, responsables de la rouille jaune hivernent sur les chaumes, les repousses de céréales ou les cultures semées tôt à l’automne. Au printemps, les spores sont libérées et dispersées par le vent sur de longues distances, pouvant infecter de nouvelles cultures de blé. Les conditions humides avec un taux d’humidité relative à 100% et des températures comprises entre 10 et 13°C favorisent la germination des spores et le développement de la maladie. La durée du cycle de développement est d'environ 10 jours, ce qui permet à la maladie de se propager rapidement dans les champs. Les premières attaques se manifestent généralement sur les feuilles inférieures de quelques plantes, puis se propagent à l'ensemble de la parcelle si les conditions sont favorables.

Impact économique  

En cas d’attaques précoces sur variétés sensibles la rouille jaune peut causer des pertes de rendement importantes, pouvant atteindre 70 % dans les cas les plus graves.  

Nouvelles races de rouille jaune : des symptômes plus discrets et une répartition en foyers

L'arrivée de nouvelles races de rouille jaune modifie le visage de la maladie, la rendant plus difficile à identifier. Voici les points clés à retenir :

Symptômes moins marqués :

Les pustules, généralement jaunes ou orangées, sont moins abondantes et plus petites.

La maladie se manifeste davantage par des chloroses (jaunissement des feuilles) et des nécroses (taches brunes ou noires).

Répartition en foyers : Au lieu d'une infestation uniforme de la parcelle, la rouille jaune se concentre par zones distinctes. Ces foyers peuvent être plus ou moins étendus et évoluer rapidement.

Difficulté de détection : La combinaison de symptômes moins marqués et d'une répartition en foyers rend la détection précoce de la maladie plus difficile.

Une vigilance accrue et des inspections minutieuses des parcelles sont nécessaires pour identifier la présence de la rouille jaune.

Comment lutter contre la rouille jaune ?

La lutte contre la rouille jaune repose sur une combinaison de mesures préventives et curatives :

Prévention :

Choisir des variétés résistantes : C'est le moyen le plus efficace de lutter contre la maladie. Il est important de sélectionner des variétés adaptées à votre région et dont la résistance à la rouille jaune est bien notée.

Eviter la sur-fertilisation azotée : Un excès d'azote favorise le développement de la maladie. Il est recommandé de fractionner les apports d'azote et de ne pas dépasser les doses recommandées.

Détruire les repousses de céréales : Les repousses de céréales peuvent héberger le champignon responsable de la rouille jaune. Il est donc important de les détruire après la récolte.

Lutte curative :

Seuils d'intervention contre la rouille jaune : une approche flexible et réactive

Les seuils d'intervention pour la rouille jaune, établis dans les années 1980, nécessitent une adaptation face à l'évolution de la maladie et des pratiques agricoles. Voici les points clés à retenir :

Seuils d'intervention classiques :

Stade épi 1 cm : Traitement uniquement en présence de foyers actifs de rouille jaune (pustules pulvérulentes).

Stade 1 nœud : Traitement dès l'apparition des premières pustules dans la parcelle.

Nécessité d'une approche flexible : Ces seuils d'intervention doivent être considérés comme des repères et non comme des règles absolues. Il est important de prendre en compte le contexte local, les conditions climatiques, la sensibilité de la variété et l'historique de la parcelle. Une approche plus flexible et réactive est nécessaire pour optimiser la lutte contre la rouille jaune.

Privilégier une intervention précoce : Il est préférable de traiter dès les premiers foyers de rouille jaune détectés, sans attendre le stade d'intervention idéal. Une intervention précoce permet de limiter le développement de la maladie et de protéger les rendements.  

 

Surveillance :

Il est important de surveiller régulièrement les parcelles de blé pour détecter les premiers signes de la maladie. Cela permet d'intervenir rapidement et de limiter les dégâts.

L’épidémie peut être explosive et la date de traitement est un facteur de réussite primordial. 

Il faut surveiller les blés dès le stade épi 1cm ! 

 

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