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Feuille de blé

La culture du blé

Le blé est l’espèce la plus cultivée en France. De par sa large palette de variétés, cette céréale s’adapte à toutes les conditions pédoclimatiques, dans toutes les régions du territoire. À chaque usage, un choix variétal adapté. Si les variétés de blé tendre sont avant tout destinées à la meunerie pour la production de farine et donc de pains, de biscuits, de pâtisseries ou de viennoiseries, le blé dur, concassé en semoule, sert quant à lui principalement à fabriquer des pâtes. Le cycle de développement d’une céréale diffère selon l’époque à laquelle elle est semée. Les cultures d’hiver, semées à l’automne, et les cultures de printemps, semées au début de printemps, ne subiront donc pas les mêmes attaques de ravageurs ou de maladies. Les stratégies de luttent doivent être adaptées.
Feuille de blé

Blé tendre, blé dur : quelles différences ?

Si le blé tendre est cultivé dans toutes les régions du territoire, le blé dur se cantonne pour sa part aux régions les plus chaudes. Initialement implanté dans le sud-est, le blé dur voit sa zone de production progressivement remonter plus au nord et plus à l’ouest. Variétés différentes, débouchés différents, blé tendre et blé dur subissent également une pression de ravageurs et de maladies distincte. Le blé dur est par exemple plus sensible aux maladies tardives comme les rouilles. D’où des stratégies insecticides et fongicides à raisonner au cas par cas, en fonction de la pression de l’année.

Le blé tendre

La date et la densité de semis du blé tendre sont à adapter à chaque variété, à chaque région. Lors du choix de la variété, deux critères agronomiques sont à regarder en fonction du contexte pédoclimatique : la précocité à la montaison et la précocité à l’épiaison. Bien entendu, le choix variétal doit également tenir compte de la résistance aux maladies, au froid, à la sécheresse et de la qualité intrinsèque de la variété pour un débouché donné. Car produire c’est avant tout répondre à un marché avec des critères qualitatifs exigés (taux de protéines, PS...). Comme pour toutes céréales, l’enjeu, avec le blé tendre, c’est de réussir l’implantation : une culture robuste et bien installée avant l’hiver résistera mieux aux attaques de ravageurs et aux pressions maladies futures.

La date de semis sera importante pour établir le potentiel de rendement, mais peut aussi avoir des conséquences sur un salissement plus important, des attaques d’insectes (cicadelles, pucerons…) ainsi que des maladies plus présentes (rouille jaune, septoriose)

Le blé dur

Les variétés de blé dur se conduisent différemment de celles de blé tendre. Le blé dur est une espèce plus sensible à certains stress comme le froid, le manque ou l’excès d’eau. Cette céréale supporte également des dates de semis plus tardives : une stratégie propice à réduire la pression de certaines adventices. Côté maladies, le blé dur est plus sensible aux rouilles mais moins à la septoriose. La protection fongicide doit être adaptée notamment pour protéger les épis et limiter les risques de perte de qualité à la récolte.

Les différents stades du blé

Du semis à la récolte, les blés passent par différents stades. Dès l’implantation, les stades précoces de pré émergeance, et stade 1 feuille seront cruciaux pour réussir un désherbage d’automne efficace contre les graminées (vulpins et ray grass notamment) . Après une phase de repos végétatif pendant l’hiver, la sortie d’hiver sera un autre stade clé pour les désherbages à base de produit foliaire. Ensuite, le stade « épi 1 cm » marque le passage entre la phase de tallage et celle de montaison : une étape clé où les céréales sont particulièrement sensibles aux accidents climatiques. Le repérer permet de raisonner bon nombre d’interventions comme le deuxième apport d’azote, l’application d’un régulateur de croissance ou d’un herbicide de rattrapage si besoin. Autre stade important, la montaison (1er et 2e noeud) qui marque le début de la protection foliaire contre les maladies du blé. C’est en effet à ce stade que vont s’élaborer les dernières feuilles des céréales. Ces 3 dernières feuilles sont celles qui contribuent à élaborer une grande partie du rendement. Il convient donc de les préserver en bon état de fonctionnement au maximum. Enfin, la floraison sera le stade clé d’entrée des champignons dans le grain (fusarium mais aussi ergot).

Quelles maladies à quel stade du blé ?

 

Pour en savoir plus sur les stades BBCH du blé :

Comment s’élabore le rendement du blé ?

Le rendement des blés résulte de la combinaison de plusieurs composantes : la densité de plantes, le tallage, la fertilité des épis et leur remplissage, quantifié via le PMG, le poids de mille grains. Chacune de ses étapes s’élabore au cours d’une phase différente du cycle de la culture. Si le climat, et notamment la pluviométrie, influence le bon déroulement du cycle, le type de sol, la fertilisation, la conduite culturale... jouent également un rôle capital. À commencer par la stratégie de protection du blé pour maîtriser ravageurs, maladies et adventices : autant d’aléas qui peuvent impacter le rendement. Quand toutes les conditions optimales sont rassemblées, les rendements en blé peuvent dépasser les 100 q/ha. En moyenne, en France, le rendement du blé tendre avoisine les 72 q/ha avec de fortes disparités selon les années et les régions. Le record du monde en blé a été établi par monsieur Eric Watson en Nouvelle Zélande en 2020 à 173.98 q/ha.

Classement SGH07(exclam); SGH09(pollut)