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Orge en épi

La culture de l’orge

En France, les orges sont implantées sur près d’1,9 Mha, pour deux débouchés principaux : l’alimentation animale (8 Mt) et la malterie-brasserie (3 Mt). Les orges d’hiver, semées à l’automne, restent les plus représentées, même si la sole dédiée aux orges de printemps tend à augmenter. Plus de la moitié des volumes produits sur le territoire est exportée. À chaque variété son débouché : des orges dites fourragères pour le marché de l’alimentation animale et des orges brassicoles à destination des malteurs. Comparée au blé, l’orge a un rythme de développement plus rapide mais reste quand même la cible de ravageurs, maladies et/ou adventices. Pour préserver le potentiel des récoltes, une protection adaptée est indispensable.
Orge en épi

L’orge d’hiver

Semées en octobre et récoltées fin juin, les orges d’hiver sont les plus représentées sur le territoire. Leur production est avant tout destinée à l’alimentation animale. Comme toutes céréales, elles doivent faire face aux attaques de maladies avec la particularité que celles-ci évoluent souvent très rapidement sur les orges d’hiver : d’où la nécessité d’intervenir tôt, dès le stade 1 nœud. Cette céréale est également la cible de pucerons à l’automne, vecteurs de la Jaunisse nanisante de l’orge (JNO ou Virus BYDV) ou de la maladie des pieds chétifs (virus WDV) transmis par les cicadelles. Certaines variétés sont tolérantes à la JNO ; mais à ce jour, aucune n’est tolérante à la maladie des pieds chétifs. L’observation régulière des parcelles, la mise en place d’alternatives agronomiques et le recours à des programmes insecticides, fongicides et herbicides adaptés constituent des stratégies efficaces pour préserver les rendements.

L’orge de printemps

Semée en fin d’hiver et récoltée en juillet, les variétés d’orge de printemps sont avant tout destinées au marché brassicole. Certaines variétés d’orges de printemps sont semées à la fin de l’automne. L’objectif : atteindre la maturité plus précocement et éviter les sécheresses et coups de chaud de fin de cycle. Mais attention aux risques de gel ! Les variétés de printemps y sont en effet plus sensibles. Quelle que soit la variété choisie, les conditions d’implantation sont primordiales. Le sol doit être parfaitement ressuyé et si possible, indemne d’adventices. Pour lutter contre ces adventices, certaines précautions seront aussi à prendre ; en effet l’orge de printemps semé à l’automne est bien plus sensible aux herbicides

Les différents stades de l’orge

Du semis à la récolte, les orges passent par différentes stades clés pour la constitution et l’installation du rendement. La phase dite de « construction » débute dès l'apparition du premier nœud et s'achève avec la floraison. Durant cette période, les réserves se forment dans toutes les composantes du rendement : dans les feuilles, les racines profondes, les fleurons fertiles et la tige. La floraison peut commencer juste avant l'émergence des épis. C'est au cours de cette période que les composantes du rendement, et notamment la quantité de grains/m2 et le poids des grains sont définies. Il est donc capital de préserver la santé des plantes, en luttant efficacement contre insectes et champignons vecteurs de maladies. Limiter la concurrence des adventices reste aussi une priorité.

Quelles maladies à quel stade de l'orge ?

 

Pour en savoir plus sur les stades BBCH de l'orge :

Classement SGH07(exclam); SGH09(pollut)